En 1840, la France a retrouvé la place qu'elle avait perdue après les défaites de 1814. Des pays voisins, inquiets d'un redressement qu'ils trouvent trop rapide, risquent de nous obliger à une nouvelle guerre. La FRANCE doît être forte. De nouveaux régiments sont créés.
Le 8° régiment de Hussards est recréé par Louis Philippe, par Ordonnance Royale du 29 septembre 1840.
Le 10 novembre, dans la cour du quartier des cadets de Lunéville, le Duc de Nemours, inspecteur général, chargé de la création des nouveaux régiments de cavalerie, passe les 5 escadrons du régiment en revue. Formé avec des éléments venant des 2° et 6° hussards, 7°, 8° et 11° chasseurs et des hommes de la classe 1835, il est fort de 730 cavaliers. Les deux cent cinquante chevaux des 2° hussards, 7° et 11° chasseurs sont ses premières montures. Son uniforme est dessiné par le peintre Eugène Lamy. La Reine Amélie en choisit les couleurs qui sont pratiquement celles du 5° hussards sous le premier Empire. Le 19 novembre, le lieutenant-colonel Delmas de Gramont qui commande le régiment depuis sa création, est promu colonel.
La FRANCE est en paix.
Le 24 février 1848, malgré les campagnes des Clubs, la discipline du
régiment n'est pas ébranlée par la révolution.
En avril
1850, le 8° est cantonné à Fontainebleau. Il est passé en revue à Satory,
par le Prince Napoléon en octobre. Le 7 mai 1852, les 4° et 5° escadrons
se rendent à Paris pour assister au Champ de Mars à la distribution
solennelle des Aigles.
La campagne d'Italie débute en mai 1859. Quatre escadrons sont mis sur
pied.
Le régiment rejoint le 3° Corps à Tortone. Lors d'une reconnaissance, une
patrouille est prise pour des cavaliers autrichiens. Afin d'éviter ce type
de méprise, l'ordre est donné de retourner les pelisses blanches dont la
doublure est bleu céleste foncé. Le régiment regagnera la France après
avoir passé l'hiver à Milan.
En septembre
1869, le régiment, désigné pour partir en Algérie, rejoint le
constantinois.
Les six escadrons seront à Sétif en novembre et
janvier 1870. La guerre éclate en juillet 1870, le 8° hussards fut le dernier
régiment à y participer, ayant échappé aux capitulations de Sedan et de
Metz. Il est maintenu en Algérie pour faire face aux tribus arabes.
Le 14
novembre, il reçoit, enfin, l'ordre de rentrer en France. Les 1°, 2°,3°,
et 4° escadrons sont intégrés, comme éléments de reconnaissance à l'Armée
de la Loire, fin décembre, ils rejoignent Tours pour faire partie de la
brigade Lacombe.
Après la
bataille du MANS, Voir la retraite débute le 10 janvier 1871. Le régiment se
distingue devant Château Renault. La paix est signée le 10 mai. Le régiment
rejoint Versailles. Pendant les combats de la commune, il fait brigade
avec le 3° hussards. Le 28 mai, les combats prennent fin, le régiment
cantonne à l'Ecole Militaire à Paris. Il participe, le 29 juin, à la revue
des troupes à Longchamp. Il rejoint Fontainebleau.
Pendant
cette période, les escadrons restés en Algérie se distinguent en Kabylie,
par des opérations, notamment par sa résistance victorieuse à
Bordj-Bou-Arreridj, encerclé par six mille arabes. Les escadrons restés en
Algérie rejoignent le dépôt de Saintes.
Mars 1875,
le 8° retourne en Algérie : Orléanville, Teniet-El-Haad, Miliana. Il
rentrera en France en octobre 1877. Il sera, comme toujours, l'un des
meilleurs régiments de la cavalerie française. Il traversera la Belle
Epoque résidant à Vienne, Verdun et Meaux, qu'il quittera le 1° août 1914
pour rejoindre la 3° division de cavalerie, formant avec le 3° Hussards,
la 3° brigade légère.
1914 : Le 8° Régiment de
Hussards, une fois de plus va se distinguer dans de nouveaux combats.
Dans la matinée du 31 juillet, le régiment est consigné au quartier. Le colonel Delaine tient son régiment prêt au départ. A 19 heures, les trompettes sonnent dans les rues, le refrain du régiment et le ralliement. C'est la guerre.
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Août 1914
Un renseignement
4° escadron, peloton Rienard
Frontière belge |
Marche sur Liège.
Le 6, les Allemands ayant violé la neutralité belge, le 8° hussards formant l'avant-garde du corps de cavalerie Sordet, se porte en direction de Liège. Le régiment franchit la frontière belge. Les
premiers combats ont lieu dans les environs de LIEGE. (8 Août 1914 à NANDRIN).
Retraite sur Paris.
Sous la poussée allemande, les Alliés doivent reculer et le 8° Hussards
reçoit la glorieuse mission de couvrir la retraite des troupes en retardant
l'avance ennemie par de brillantes reconnaissances défensives.
Remontée vers le nord, le 5septembre. Bataille de l'Ourcq, puis course à la mer, le19.
Le front se stabilise, la forme de la guerre change, la pointe du combat est
maintenant dans les tranchées. Le 8° Hussards laisse ses chevaux et va
combattre comme ses camarades de l'Infanterie.
On le verra lutter vaillamment en ARTOIS, sur la SOMME (1917), au MONT
KEMMEL sur l'AISNE et la MARNE, en 1918, où il s'illustre aux combats de LA
FERTE-MILON, de MONTVOISIN et de SOMME-PY.
Les escadrons de réserve :
Le 31 juillet 1914, les escadrons de guerre quittent Meaux pour monter vers le nord.
Le dépôt reste au quartier. Le 5 août est créé le groupe B formé par les 7° et 8° escadrons.
le 4 septembre, le dépôt (11° et 12° escadrons), rejoint Béziers.
Le 5 novembre, le 13° escadron est formé pour rejoindre l'Armée d'Orient.
Le 25 novembre, le 13° escadron, fort de 250 hommes rejoint Salonique.
Le 21 février 1916, le dépôt (11° et 12° escadrons) rejoint Montpellier.
Fin 1916, le groupe B est dissous. Le groupe a combattu sur les fronts de l'Aisne, de l'Oise et de la Somme, effectuant de nombreuses reconnaissances à cheval et assurant le service des tranchées.
Le 11 décembre, le 7° escadron est reformé. Il sera dissous le 8 juin 1917. Il a combattu dans le secteur des tranchées au nord de Compiègne, dans la zone de Ribécourt (canal), Sarron, Janville. Il aefectué plusieurs reconnaissances, notamment sur les ponts du canal de l'Ailette. Il a également occupé des postes avancés dans la région d'Orgnes (Aisne).
Armistice et cessation des hostilités le 11 novembre . Le 8° pénètre en Lorraine où il reçoit un accueil enthousiaste. Le 19 novembre 1918 , il assiste à l'entrée du Maréchal Pétain à Metz. Le 12 décembre, il s'installe à Landau dans le Palatinat bavarois, puis en février 1919 en territoire Hessois.
Le 24 avril 1919 , à Worms, l'étendard qui porte les nouveaux noms de L'Aisne et de La Marne , reçoit la Croix de Guerre des mains du général Mangin.
"Au cours de la campagne, le 8° Hussards a eu : 15 officiers, 223 sous-officiers, brigadiers et cavaliers tués ou blessés.
En octobre 1919, le régiment est désigné pour faire partie de la brigade mixte de Kehl et s'installe en 1920, au quartier Lizé à Strasbourg.
Après la Grande Guerre, le Régiment est commandé par le Colonel ALTMAYER,
futur Inspecteur Général de la Cavalerie, puis par le Colonel MORDACQ. Le régiment
est dissous le1er mai 1929.
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