AUSTERLITZ, le 2
DECEMBRE 1805.
Le 8° est détaché à l'avant
garde de la 1° division sous les ordres du général Saint Hilaire. Il
passe le Danube, poursuit les troupes de Kutusof. Le 16 novembre après
Göllersdorf, il est à Hollarbrünn et se bat à Schögraben devant un
défilé défendu par six mille russes. Le lendemain, il atteint Znaïm
sur la Zaya et bivouaque à Gross-Nemschitz où il profite d'un
peu de repos pour remettre en état les armes et les équipements. Le
froid persiste. Le 23, il passe en Hongrie à Kradiech pour éclairer
l'aile droite de l'armée. Le 26, le maréchal Soult écrit au colonel
Francheschi-Delonne qui se trouve avec le régiment à Göding à droite de
Wiuschau à dix lieues d'Austerlitz.: "J'ai bien le plaisir à rendre
journellement compte à sa Majesté de la distinction avec laquelle vous
remplissez la mission que je vous ai confiée". Le 27, à deux
heures, 450 cosaques autrichiens attaquent le régiment qui résiste et
les repousse. Appuyé par le 11° chasseurs, il fait grand nombre de
prisonniers. Un détachement du 8° s'empare des bagages du général
Caramelly, chambellan de l'Empereur d'Autriche, et de sa suite.
L'argent est partagé entre tous les hussards, cela va les pousser à
obtenir d'autres succès. Le même jour, le 8° occupe Bizentz, se replie
sur Göding où son colonel se distingue. Toujours à Göding et à Radish,
le 8° Hussards et le 11° Chasseurs, subissent une pression de plus en
plus importante de la cavalerie ennemie. Pression qui annonce une
attaque proche. Devant l'immobilité apparente des troupes françaises,
les russes attaquent, prennent Wischau. Nos troupes se replient en bon
ordre. Voyant cela, l'ennemi envoie des plénipotentiaires au Quartier
Général de l'Empereur pour conclure la paix, mais devant leurs
exigences, l'entretien tourne court. Le 1° décembre, il rejoint sa
division à Pontowitz. Le 2 décembre, en fin de matinée, le régiment
soutient l'attaque des 1° et 2° divisions d'infanterie sur les
hauteurs de Pratzen. Puis il tombe sur une colonne de trois milles
russes ayant trois généraux à leur tête, qui battent en retraite,
passe entre les villages de Sokolnitz et de Telnitz, longe les marais
de Kobelnitz. Le colonel Franceschi-Delonne arrivé à marche forcée avec son
régiment, devance les 11° et 26° chasseurs, charge immédiatement les
Russes qui se rendent. Après cette brillante action, l'étendard
recevra le nom d'AUSTERLITZ". Le lendemain à Soitsenon, réduit à cent
vingt sabres, regroupé avec quatre régiment d'infanterie sous les
ordres du général Schinner, il poursuit les russes sur la route de
Brünn en direction de Gaya et fait prisonnier 4 généraux, 2 colonels,
65 officiers et 2500 fantassins. Le colonel Franceschi-Delonne et le chef
d'escadrons Rebillot se sont particulièrement distingués au cours des
combats.
Le colonel Francheschi-Delonne lance le régiment sur les troupes russes